Réhabilitation et résidentialisation d'un ensemble immobilier de 250 logements
La Plaine III à Epinay-sous-Sénart (91)
2022-2024
15,5M€ HT
Nortec (BET TCE)
SLG Paysages (Paysagistes DPLG)
Leon Grosse (Entreprise générale)
Conception réalisation
Le programme porte sur trois grands bâtiments tous relativement similaires en conception : rue Victor Hugo une barre qui forme ilot (barre 1), une barre ferme sur la rue Anatole France (2) et une barre en L (3) côté Edmond Rostand, toutes trois sont en R+4. Edifiés en 1965 sur un principe constructif en béton préfabriqué typique des années 60’ l’ensemble souffre d’un vieillissement flagrant et s’impose dans ce paysage du méandre de l’Yerres.
Parti architectural
Architecturalement, nous reprenons et accentuons les éléments forts et qualitatifs de la résidence, tout en lui donnant un caractère à la fois contemporain, sobre, résidentiel et surtout intemporel. Pour pallier l’impression d’étalement des barres, nous cherchons à provoquer un effet d’élancement et redécoupage à une l’échelle de tissu plus stratifié avec des ruptures franches dans la linéarité. De grands cadres blancs structurent ainsi le quartier et rythme les entrées d’immeubles, entre les cadres pleins, des séquences réchauffées avec les gardes corps.
Nous donnons une sensation de légèreté à l’ensemble en le décollant du sol par un soubassement foncé. Une attention toute particulière est donnée aux gardes corps. Ils attirent l’œil sur le jeu d’ombre en fond de balcon et donnera la personnalité à la résidence. D’une grande sobriété, ils sont de typologies différentes selon le nouveau découpage des bâtiments, par cage d’escalier : barreaudage métallique gris, claustrât simili bois et garde-corps plein. Le choix de décliner les mêmes matériaux sur l’ensemble de la résidence affirme une unité urbaine.
Les accès aux halls sont bien identifiés et personnalisés par une signalétique graphiquement intégrée à l’architecture, visible. Les halls eux-mêmes, sont rénovés pour proposer plus de confort et respectant le concept général d’élégance et de sobriété.
En liaison avec le quartier, les pignons sont agrémentés d’un texte subtilement engravé dans l’enduit, créant l’évènement du côté des espaces publics. Référence directe au quartier des écrivains et du nom des rues, la typographie joue ici le rôle d’ornementation pour rappeler les grandes horizontales des bâtiments. Portant des textes poétiques, les pignons se tournent maintenant à un paysage plus urbain et contemporain. La sélection des textes d’auteurs classiques pourra être l’occasion d’ateliers participatifs avec les habitants.
Création de jardins d’hivers : Lorsque le passage est important, au niveaux des halls et des rampes d’accès au sous-sol, au Rez-de-chaussée à hauteur d’œil, nous prévoyons la fermeture des balcons par allèges pleine et un ensemble menuisé vitré.